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'Respire...' 2008 - Biennale de Montreux

Installation de 4 panneaux en aluminium peint réalisés pour la Biennale

Peinture émail sur alu 4x (390 x 300 x 5 cm)

'Respire...' 2008, Lausanne - Projet

'RESPIRE...'2008

Les premières images qu’évoque en nous, généralement, le mot «nature» sont peut-être celles de surprenants paysages, de vastes plaines et d’horizons lointains. Cependant, bien souvent, nous oublions que cette grandeur ne serait rien sans le nombre infini des petites parties qui la composent.

Lorsqu’on retranscrit ces images, à travers la peinture, le cadre nous fait passer d’un panorama illimité à un format aux dimensions réduites.

Essayons-nous inconsciemment de redimensionner cette nature ?

Nous égaler à cette grandeur nous rassure peut-être.

 

Ma démarche est inverse. Pour moi, toutes les petites choses qui nous entourent, si infimes soient-elles, ont leur place et leur importance pour notre équilibre vital. L’homme éprouve un sentiment de supériorité à leur égard, de par sa taille. Tel brin d’herbe, par exemple, passera sa vie à se faire écraser et tailler à maintes reprises pour que nos pelouses soient parfaites !

Je pense aussi à une feuille d’arbre qui en quatre saisons nous offre un spectacle admirable; au coquelicot, qui se reproduit au gré du vent pour inonder, écarlate, les champs qui nous entourent : un artiste à lui seul !

J'évoquerai aussi la coccinelle, la ‘bête à bon Dieu’ sans laquelle les parasites envahiraient nos jardins, sans oublier l’abeille qui, sans règle ni équerre, construit d’irréprochables géométries.

Qu’ils soient animaux, végétaux et minéraux leur présence est indispensable à l’équilibre de la nature, donc au nôtre.

 

Le principe de ce projet est de peindre de petits sujets sur de grands formats pour créer une relation inversée. Se retrouver la tête dans un feuillage ou face à face avec une énorme chrysalide.

 

Le concept de ce projet est de présenter ces perceptions de nature dans un milieu urbain. Pour donner une autre place à la peinture, la déplacer, lui octroyer le mouvement, la faire vivre par elle-même en la sortant de son cadre traditionnel.

 

Le temps d’une exposition ou d’une manifestation culturelle, les images s’affichent sur les panneaux publicitaires de nos rues, places ou gares. Selon un parcours défini, le spectateur a l’opportunité, tout en se promenant, de découvrir ces sensations de nature en relation directe avec le monde urbain que nous avons créé.

 

L’être humain, civilisé, urbanisé, s’éloigne petit à petit de sa source. Sans même que nous nous en apercevions, notre instinct naturel s’estompe de jour en jour et nous ne faisons plus attention à ce qui nous entoure. Nous cherchons souvent les réponses à nos questions dans les nouvelles technologies, alors qu’elles se tapissent peut-être là où nous ne regardons plus. 

       

                                                              Delphine Costier

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